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    Sur Vimeo, la vidéo Témoins Immuables :

     

    https://vimeo.com/808238167

     

     

    QUELQUES DÉFINITIONS.

     

    L’onomastique est l’étude des noms propres

    Wikipédia : « Un nom propre appartient donc « en propre » à un référent déterminé (une personne, un animal ou une chose), que ce référent, réel ou imaginaire, existe naturellement (un élément géographique par exemple) ou qu'il soit artificiellement créé par l'homme (une œuvre d’art , une œuvre littéraire, etc.) »

     

    Dans ce vaste domaine, on distingue particulièrement :

    • l’anthroponymie qui traite des noms de personnes (êtres humains),

    • la toponymie qui traite des noms de lieux.

     

    Étudier la toponymie c’est donc s’intéresser à l’origine et partant, à la signification des noms de lieux ; comme tous les noms propres, il ont par essence un caractère arbitraire, ce qui ne veut pas dire que ce sont des catégories insignifiantes. Un jour, un homme, ou un groupe ont ressenti le besoin de nommer les lieux où ils vivaient, travaillaient, se déplaçaient… afin de se situer dans l’espace. Pour cela, ont été utilisés un grand nombre de systèmes de référence : référence à la position géographique, à l’aspect du lieu, aux personnes qui y ont vécu, à une thématique religieuse etc.etc

    On voit donc l’intérêt, historique, patrimonial, qu’il y a à établir l’étymologie des noms de lieux. Cet intérêt est encore plus saillant lorsqu’on considère la situation de régions où il y a eu substitution linguistique – language shift ; c’est à dire dont la langue a été remplacée par une autre1.

    Je renvoie à l’enregistrement de la passionnante conférence de Jean-Louis Lévêque intitulée Les noms de lieux et de famille, témoins de l’identité occitane du Périgord (Périgueux, le 23 juin 2016) dont j’ai utilisé un court extrait pour introduire ma petite présentation :

    https://vimeo.com/172112111

     

    Selon le type de lieux dont il est question, la toponymie se subdivise en un certain nombre de spécialités comme (entre autres) l’hydronymie qui concerne les noms de cours d’eau ou d’étendue d’eau, l’oronymie pour les noms d’éléments du relief…

     

    Dans leurs usages les plus courants, et pour gagner du temps, il est convenu d’employer « toponyme » pour désigner un nom de lieu habité et « microtoponyme » une pièce de terrain, voire un hameau de faible importance.

     

     

    BIBLIOGRAPHIE.

     

     

    Eh oui, j’ai annoncé une bibliographie, c’était un peu naïf ! En parcourant les sites de vente de livres sur l’internet, j’ai constaté que l’offre est très très restreinte. Il y a eu beaucoup de publications, mais elles semblent épuisées.

     Ce qui peut être encore parfois disponible :

    • Les livres de Bénédicte Boyrie-Fénié et Jean-Jacques Fénié aux Éditions Sud-Ouest, dont les titres Toponymie occitane (1998) ou Toponymie nord occitane (2003). Ce sont des ouvrages honnêtes de compilation.

    • Le Petit manuel du toponymiste occitan (2022) de Jean Rigouste édité par Novelum, Périgueux.

       

    Important : s’il y a un nom à retenir concernant la toponymie occitane et particulièrement limousine, c’est celui d’Yves Lavalade. Il a mené une vie entière de recherche riche et scientifiquement fondée, et publié une centaine de livres. Tous sont donc recommandés.

     

    Même pour des ouvrages assez récents, le faible nombre de tirages fait qu’ils sont souvent indisponibles ; il est donc nécessaire de se diriger vers les livres d’occasion ou de visiter les bibliothèques.

     Dès que possible, je ferai une liste de recommandations qui ne tiendra pas compte de la disponibilité immédiate des bouquins...

     

     

     

    1Voir Pourquoi parlons-nous français à https://vimeo.com/260060253 et https://vimeo.com/260722385

     


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    Pourquoi parlons-nous français ?

     

    https://vimeo.com/260060253 (1ère partie)

    https://vimeo.com/260722385 (2ème partie)

    Elles font partie de la chaîne Délier la langue : https://vimeo.com/channels/1357655

     

    Le choix de Vimeo ? Au départ, il s'agissait d'une organisation de type associatif, elle est devenue commerciale, mais maintient un certain niveau dans ses publications.

     

    sarcastic  15 mai 2018             

     

    A propos des langues européennes

     

    A cette adresse (1) :

    https://vimeo.com/269886438

    une très courte vidéo (8:25 mn) leur est consacrée ; il ne s’agit que d’un survol, avec une attention particulière à la famille des langues indo-européennes.

    Pour ceux que ce passionnant sujet intéresse, je renvoie à la vidéo de Paul Jorgensen :

    https://www.youtube.com/watch?v=SqK7XXvfiXs

    Elle est en anglais, mais l’élocution du présentateur et auteur est excellente, et le lien correspond à une version sous-titrée en français. D’une façon générale, la chaîne Youtube Langfocus est vraiment à recommander ; c’est une approche moderne des questions de langue, à la fois simple et détaillée.

    Ce qui est ch. avec Youtube, c’est qu’il faut souvent se farcir des pubs !

    Le but de la petite présentation qui porte le même titre que cet article, c’est de préparer le terrain à un autre sujet : celui des     " frontières linguistiques " où nous verrons que le mot "frontière" n’est pas celui qui convient le mieux concernant les langues…

     

    (1) Mais il est préférable, pour accéder à toutes les vidéos, de se connecter à la chaîne Délier la langue :

    https://vimeo.com/channels/1357655

     

     

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    En France :

    Les langues que nous parlons.


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    • Une erreur de date à l’introduction du Pourquoi parlons-nous français – 2ème partie : la prise de parole du député Molac est intervenue en juillet 2017 et non en 2016 ; De Rugy n’était président de l’Assemblée Nationale que depuis quelques jours…

    • On me dit : « Normalement, Monréjeau (Haute Garonne) devrait s’appeler Mont Royal »… Eh bien, non et très « normalement » ; en effet, il s’agit d’un nom de lieu occitan gascon et, si toutes les langues romanes dérivent du latin, les évolutions ne se sont pas effectuées de la même façon. La vidéo fait allusion au fait que le latin s’est installé dans des régions où les gens, naturellement, avaient déjà une langue (le substrat), et où, par la suite ont pu parvenir d’autres langues (le superstrat) ; on pense ainsi aux langues germaniques. Ces influences ont fait que les « lois » qui ont régi l’évolution phonétique des langues romanes sont différentes.

      Prenons un exemple. Le mot latin ecclesia (issu du grec) et qui signifie assemblée est devenu iglesia en espagnol, església en catalan, chiesa en italien, igreja en portugais, église en français.

      Précisons qu’on appelle cognats les différentes réalisations basées sur une étymologie identique.

     


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  • Multilinguisme – Plurilinguisme

     

    Sur Vimeo : https://vimeo.com/390744637

     

    La confusion a longtemps régné quand à la signification de ces deux termes, mais aujourd’hui, la situation est devenue plus claire : 

    • Le MULTILINGUISME est la coexistence sur un même territoire de multiples langues ;

    • Le PLURILINGUISME est la capacité d’un individu (d’un groupe) de posséder et maîtriser plusieurs langues.

     

    Le Conseil de l’Europe (COE) qu’on ne doit pas confondre avec l’Union Européenne (https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_de_l%27Europe) a établi sa politique linguistique sur une claire distinction entre les deux notions :

     -          le « multilinguisme » renvoie à la présence dans une zone géographique déterminée – qu’elle soit limitée ou étendue – de plus d’une « variété de langues » (c’est-à-dire le mode d’expression d’un groupe social) reconnue officiellement ou non comme langue ; dans une telle zone géographique, certains individus peuvent être monolingues et ne parler que leur propre variété de langue ;

      -          le « plurilinguisme » envisage les langues non comme des objets mais du point de vue de ceux qui les parlent. Il renvoie au répertoire des variétés de langues que de nombreux individus utilisent et, en conséquence, est le contraire du monolinguisme ; il comprend la variété de langue appelée « langue maternelle » ou « première langue » et toute autre langue ou variété de langue quel que soit leur nombre. Ainsi, dans des aires géographiques multilingues, certains locuteurs sont monolingues et d’autres plurilingues.

     In : Guide pour l’élaboration des politiques linguistiques éducatives en Europe Version de synthèse – 2007 – COE.

     

     


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  • https://vimeo.com/channels/1357655

     

    Le mot « frontière », en ancien français fronter vient du latin frons-frontis. Il a, dès ses premiers usages, acquis une connotation belliqueuse ; on pense, bien-sûr, à ses parents « affronter », « faire front ».

    « Ca 1213 « front d'une armée » (Faits des Romains, éd. L.-F. Flutre, 120, 19); 2. 1292, oct. « place fortifiée faisant face à l'ennemi » (Arch. B. du Rhône, 56 H 4055 Statuts S. Jean Jérusalem) » ; ce sont les attestations les plus anciennes relevées par Ortolangue du CNTRL1.

     

    La mise en place de frontières politiques séparant les États est long processus qui n’est certainement pas achevé.

     

    La légende nationale française a longtemps fait prévaloir la notion de « frontières naturelles », ce seraient les chaînes de montagnes et les cours d’eau qui bordent l’hexagone actuel, comme si une entité divine avait prévu cette configuration. On le sait, la France résulte d’une succession de conquêtes territoriales qui, souvent, découlaient de hasards. Un ensemble constitué « au fil de l’épée » comme l’a écrit De Gaulle, mais aussi au fil des mariages (la Bretagne), des achats (la Corse), des échanges (la Savoie et Nice)… Or, ces frontières n’ont rien de naturel, sur la plan humain : la plupart du temps elles tranchent dans le vif de populations qui avaient la même langue, les mêmes cultures.

     

    Prenons le cas du Traité de Pyrénées (7 novembre 1659), passé entre Louis XIV et Philippe IV, qui a établi la frontière franco-espagnole. Son résultat représente le type même de l’arbitraire. Le principe était celui du partage selon la ligne des crêtes pyrénéennes ce qui a abouti à diviser en deux les peuples bascophones et catalanophones. Mais il y a eu des exceptions ; ainsi, dans l’est, il existe une large « plaine » riche par son agriculture : la Cerdagne (située sur le flanc sud du massif). Comme chacun voulait la garder, elle a été coupée en deux ; mais l’Espagne conservait les villes, c’est ainsi que Llivia, qui avait ce statut, est restée une enclave espagnole dans les possessions françaises. Aujourd’hui encore, en Cerdagne, des familles sont partagées, et même des exploitations agricoles.

     

    La vidéo évoque le cas des accords Sykes-Picot au proche orient, mais il existe une situation plus récente de partage par le compas et la règle : celui de l’Afrique. Ce continent a été presque totalement colonisé par des puissances européennes. Au moment de la décolonisation, il a été établi le principe que les nouveaux pays qui apparaîtraient se formeraient dans les limites tracées par la colonisation, et que ces limites prendraient un caractère intangible. D’où une carte du continent où prédominent les lignes droites, les tracés discrétionnaires, comme celui de la Gambie qui correspond au fleuve du même nom. Comment s’étonner alors de l’instabilité politique qui règne en Afrique, où des peuples ont été tranchés en morceaux et répartis sur différents États.

     

    Ah, la règle de l’intangibilité des frontières, quelle belle idée ! Elle se veut un barrage contre le désordre, mais, bien souvent le provoque par les situations d’injustice qu’elle engendre. Elle est aussi à géométrie variable, en fonction des intérêts des « grandes puissances » ; elle ne vaut pas pour le Kosovo, mais vaudrait pour la Crimée…

     

    oOoOoOoOo

     

    Concernant les langues, la norme serait d’admettre : il y a une frontière entre deux États, ces États disposent d’une langue officielle, ainsi, de part et d’autre de la frontière, il existe une langue différente. Dans les faits apparents, c’est souvent ce qui semble se produire, mais dans la réalité profonde les choses sont beaucoup plus nuancées ; c'est ce qu'analyse la vidéo référencée en haut de cette page.

     

    1Respectivement : Outils et Ressources pour un Traitement Optimisé de la LANGue et Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales.


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